• CAJON

    CAJON

      

    Le cajón est un instrument en bois, une caisse parallélépipédique dont les dimensions sont environ de 30/30/50 (largeur/profondeur/hauteur).

    Au dos se situe un évent, un trou d'environ 10 cm de diamètre qui permet l'échappement du son et la résonance. 

    On en joue en général assis dessus, sauf pour certains cajons cubains de forme trapezoidale que l’on place entre les jambes à la manière des congas ou d'autres percussions qui sont plus basses et de forme rectangulaires.

    On joue du cajon en frappant, avec les mains, sur la plaque avant qui est plus fine.

    Lorsque l'on frappe la plaque sur le haut on obtient des tons aigus et un son claquant. Il faut descendre vers le centre pour obtenir les tons grave.

     

         Dans les cajon flamenco, derrière et contre cette plaque de frappe fine, sont tendus, par différentes dispositions, des “timbres” divers selon les modèles. Ce sont des  dispositifs qui modifient le son de l’instrument (des tambours, des cordes de guitare). On y trouve même parfois des clochettes.

    Les Cajons péruviens et cubains sont eux traditionnellement faits et joués sans timbres.

     

       Le cajon est un instrument délicieusement polyvalent. Il a su se diversifier, s'adapter et toucher de nombreux styles musicaux de la musique péruvienne, cubaine, espagnole, aux artistes et styles contemporains comme la pop, la folk, la drum'n'bass, le blues, le rock,... Depuis peu se développent également de nouvelles possibilités techniques pour cet instrument. On peut le jouer en y ajoutant une pédale, des « side-kick », on peut le jouer avec des balais, l'intégrer dans un set de batterie, le jouer accompagné de cymbales, cloches,... Il est en perpétuelle évolution !

     

    BREVE HISTOIRE

     

       Le nom vient de l'espagnol et veut dire « caisse ».

      

       Cet instrument tire son origine dans la traite des noirs en Amérique latine. On en trouve les premières traces au Pérou puis à Cuba. Les datations ne concordent pas dans tous les sites que j'ai pu visiter, elles vont du 16° siècle au début du 19°. le seul repère historique fiable est donc la période de la traite des noires.

     

       Il fut pour cette communauté le substitut de leurs tambours traditionnels africains accompagnant leurs danses et leurs chants traditionnels comme Lundu ou Zana. Leurs rites et danses furent interdits par les autorités catholiques et royales administrant ces territoires à l'époque. Le but était d'éviter les communications, de prévenir toute révolte et de museler leur identité africaine. 

         Les premiers cajons étaient des caisses en bois vraisemblablement destinées à transporter des denrées marchandes ou servant à la cueillette des fruits. On déclouait une des planches pour obtenir résonance et vibration. L'instrument a métissé aisni les musiques africaines indiennes et hispaniques.

     

         Le Cajon s'est profondément intégré à la culture et à la musique du Pérou et de Cuba plus tard. Le poète péruvien Nicomedes Santa Cruz le nommait "sa majesté El Cajon !"

     

    Voici quelques exemples de cajeonadores connus (c'est ainsi que l'on nomme les joueurs de cajon au Pérou) :

    Julio « chocolate » Algendores,  Eusébio « pititi » Sirio, Juan « Cotito » Medrano, Caito Sotro.

     

     

    Juan « Cotito » Medrano : 

     

     

    Caitro Soto  :

     

     

     

         Le cajon péruvien est typiquement joué et fabriqué sans timbres derrière la plaque de frappe. Il en est de même pour le cajon cubain. On retrouve aussi le Cajon dans la musique cubaine, notamment par les rythmes Rumba. C'est un instrument qui n'a jamais cessé d'évoluer tant dans sa facture que dans la diversité de styles auxquels il s'adapte. A Cuba dans les années 50, Pancho Quinto, crée un cajon rectangulaire, plus large que le péruvien. Il en crée aussi d'autres se jouant entre les jambes comme les congas, de forme trapezoidale. L'absence de timbre rappelle également les congas du point de vue du son.

    CAJON

     CAJON

    Le Cajon a ensuite touché le flamenco, leur liaison a connu un succès immédiat. On attribue cette intégration de l'instrument dans le style espagnol à Paco de Lucia qui joua avec le percussioniste brésilien Rubem Dantas et le danseur espagnol Manuel Soler. Le Cajon flamenco est différent car des timbres de tambours, cordes de guitare, clochettes sont rajoutés derrière la plaque de frappe de l'instrument, ce qui donne ce son typique rappelant celui de la caisse claire.

     

    Article rédigé mar Nathan,  notre cajoniste.

    Le CLAIMM.  

    « Concert d'inauguration »
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  • Commentaires

    1
    Dimanche 1er Juin 2014 à 20:59

    Il me semblait bien en avoir vu un il y a trois semaines dans le cadre d'un concert de clôture d'un concours national d'harmonica mais je n'arrivais plus a retrouver le nom.

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